Elephant Man au pays des pyramides de Ponzi

Angleterre, fin du XIXe siècle. La célèbre comédienne Madge Kendal propose à Joseph Carey Merrick, le « monstre de foire », plus connu sous le nom d'Elephant Man, d’interpréter à ses côtés le Richard III de Shakespeare. Entre eux se glisse l'ombre de Bernard Madoff, condamné à 150 ans de prison pour une colossale escroquerie de type « Ponzi » qui a entraîné la ruine de milliers de petits épargnants. Au-dessus de cet improbable trio, veillent les icônes tutélaires de Ganesh, dieu bienveillant à tête d'éléphant et de Mammon, hideuse divinité de l'avarice et de l'argent. Ainsi l'auteur déploie une galerie de monstres célestes, physiques, politiques, économiques, vivants ou morts... Cette pièce en un acte, propose une réflexion sur le concept de "monstruosité" à l'heure de la mondialisation, alors qu'aux sommets des multinationales, des grandes banques et des empires industriels une poignée d'individus imposent encore à une bonne moitié de nos sœurs et frères humains, inégalités, chômage, misère et mort.