Durant plus d'un siècle, le conflit irlandais a marqué l'Europe et une bonne partie du reste du monde. Même après l'accession à l'indépendance de l'Irlande, l'Eire, la guerre se poursuivit en Ulster, en Irlande du Nord, avec un face à face sanglant entre protestants et catholiques. Durant des décennies, l'Irish Republic Army (IRA), appuyée par le gouvernement de Dublin, mena le combat contre l'occupant britannique. Dans les années 70, après le « Bloody Sunday » (le dimanche de sang), l'armée républicaine clandestine, secouée par de profondes dissensions internes, éclata en plusieurs groupuscules extrémistes basculant dans le terrorisme à outrance. Les attentats, quelquefois très meurtriers, se multiplièrent et atteignirent même le territoire anglais. Au début des années 80, le gouvernement conservateur de Margaret Thatcher radicalisa la position de Londres, fustigeant la stratégie meurtrière de l'IRA, et renforça la présence militaire anglaise dans les principales villes d'Ulster. La répression s'amplifia et les arrestations se multiplièrent. Le Premier ministre britannique considérait ces activistes de l'IRA, comme de simples détenus de droit commun. Tel n'était pas l'avis des prisonniers de l'organisation subversive irlandaise. Dans les prisons d'Ulster, ils voulurent même, par une longue grève de la faim, obtenir le statut de détenu politique. En mai 1981, la première de ces victimes fut Bobby Sands, suivi par d'autres membres de l'Armée républicaine irlandaise. Un universitaire français, Pierre Anselme, arrive à Belfast, durant cette période sombre de l'histoire de l'Irlande et plongé au sein d'une famille irlandaise, les Ryan, il va être rapidement confronté à ces terribles affrontements...