Certaines langues conspirent dans une sorte de confédéralisme linguistique, mutualisent dans leurs reconnaissances institutionnelles puis élargissent leurs espaces d’expansion afin de se sauvegarder dans leurs trônes et opèrent dans le pouvoir de contraindre celles des autochtones à se soumettre aux situations perfidement imposées. Elles bénéficient d’une certaine proportionnalité de coexistence dans des territoires géographiquement et historiquement autres que les leurs. Les langues propres aux populations autochtones sont soit ignorées et opprimées, soit poussées vers des conflits linguistiques jusqu'à l’atténuation de leurs valeurs. Celles qui résistent retrouvent la place qui leur revient. Celles qui cèdent à la contrainte du repli s’affaiblissent puis s’éteignent.