Comment continuer à vivre quand on se sait condamné par la fatalité ? Il y a des destins comme ça qui sont profondément tristes et voués à la mélancolie, à la haine, à la vengeance et à l’autodestruction. Des destins comme celui d’une femme humiliée qui cherche à se venger en se lançant dans un road trip funèbre, d’un jeune auteur désabusé qui cherche à résoudre le puzzle de son propre récit, d’un scooter rouillé oublié au fond du garage d’un pavillon de banlieue résidentielle, d’un esclave lancé dans une fuite pleine de retour en arrière, ou d’un jeune homme dont la montre s’est arrêtée à 9h37 un matin de janvier 1979... Le peuple du spleen c'est ici qu'il vit, entre un ciel de plomb et une terre de mort, dans un monde hors du temps où il faut porter assez d’espoir en soi pour espérer entrevoir ne serait-ce qu’un morceau de ciel bleu.