« Parmi les trois objectifs visés par les classiques – plaire, instruire et émouvoir –, je refuse les deux derniers. En effet, lecteur, si j’essayais de t’enseigner les différences subtiles entre un aphorisme, un apophtegme, un sutra (mais sans le kama) ou encore un adage, cela t’ennuierait ; si maintenant j’essayais de te choquer, de t’indigner ou de te faire pleurer, cela te contrarierait. Aussi, lecteur, je ne cherche qu’à te plaire, ce qui pourrait être perçu comme un manque d’ambition. Mais il faut parfois savoir réduire ses objectifs pour les atteindre. Et il t’appartient, lecteur, de me dire si, avec mes Aphourires, j’y suis parvenu. Mais je me suis déjà trop étendu. Si mes Aphourires ont un jour rencontré un imprimeur, c’était dans l’unique but de produire sur toi une forte impression. »