Au cours de ce voyage, Dieu s’était fait chair en une femme. Mes écluses avaient été nombreuses, je les avais baptisé et surmonté, en navigatrice de mon destin instructif. Glissant dans ses canaux d’eaux douces souterraines, je profitais de cette félicité où je me sentais, telle la fleur de lotus, qui ouvrait ses mille pétales après avoir immergé et exploré ses eaux profondes et sans aucune rancune, je fleurissais délicatement. J’étais l’écoulement serein de la rivière qui se mouvait et se rééquilibrait après une pluie torrentielle, réharmonisant sa source pour se jeter dans le fleuve. Ma bouche vibrait d'un chant libérateur...