Dans la dramatique économique et commerciale ultra-libérale et mondialiste contemporaine, les entreprises africaines ont du mal à faire valoir et à diffuser les spécificités de leurs produits et services, à remporter des marchés off-shore ou à l’export, et à bâtir des coopérations équilibrées avec le reste du monde que ce soit l’Occident ou l’Orient. Pour assurer le dynamisme de l’économie africaine, les acteurs du tissu économique du continent doivent protéger leur patrimoine immatériel, identifier les risques et les opportunités qui s’offrent à eux afin d’être les ambassadeurs d’une Afrique conquérante et décomplexée. Dans ces nouvelles grilles de lecture du monde, l’Afrique semble patauger dans une zone grise où les règles de l’économie de la maîtrise et de l’exploitation de l’information stratégique pour créer de la valeur durable dans une entité n’ont pas encore été adoptées par les principaux acteurs publics comme privés du continent. Et pourtant, faire de l’intelligence économique reviendrait à donner le sens du long terme à la compétitivité des économies africaines. Après avoir essayé au recto et au verso sans succès plusieurs modèles de développement économique, le continent africain ne devrait-il pas se résoudre à miser sur l’intelligence économique comme vecteur de croissance, d’opportunités, de création d’emplois, de valeurs et de richesses ?