Jean-Edern Hallier, cet écrivain qui a raté l’Académie française

« Jean-Edern Hallier, 1981. Il a suffi d’un hasard pour que je lui sois présenté. Je n’avais rien fait pour, sinon m’être trouvé au bon endroit au bon moment. Une bonne fée qui passait par là, la secrétaire de l’écrivain, me propulsa dans un monde que j’étais loin d’imaginer. Je n’avais lu aucun de ses livres mais le personnage me fascinait. Il me rappelait Céline, plus coquet, plus insolent et moins maniaque. Son culot, sa morgue, son côté fantasque et dégommeur d’icônes, son besoin comme diraient les jeunes d’aujourd’hui « de faire le buzz » en giflant les journalistes ou en leur envoyant son verre à la figure, terrorisaient ses ennemis. Nous abordions les années quatre-vingt, les plus intéressantes et les plus historiques de sa courte vie qui s’arrêta à soixante et un ans. »