Ce récit est une fiction, toutefois vraisemblable grâce à la compilation de nombreuses sources documentaires, décrivant la vie d’une tribu soit mythique, soit perdue : les Oyaricoulets de la Guyane du sud du littoral au bord du fleuve Itani. Les Oyaricoulets sont, toutefois, mentionnés par quelques auteurs : le Dr Tripot en 1910, Francis Mazière, Bernard Quiris, Davis Hassold, Marie Fleury et surtout par André Cognat, alias « Antecume » qui choisit d’être indien parmi les Ouayanas. La réputation de ces Indiens blonds aux yeux bleus est des plus terribles. Féroces, ils ne permettent aucune violation de leurs territoires de chasse et de récolte. À l’écart du monde « moderne », chasseurs-cueilleurs, armés de haches de pierre, on peut affirmer que ce sont les derniers néolithiques. Cette fiction n’a pas la prétention d’être une étude ethnologique. Elle décrit, à travers le témoignage d’un des leurs qui devint chamane, leur vie quotidienne : nourrir, chasser, pêcher, dormir, se soigner et mourir... Ce témoignage recueilli par un pasteur évangélique est un plaidoyer pour ces tribus premières d’Amérique du Sud, qui souhaitent vivre selon leurs us et coutumes. Cette ethnie, qui ne surconsomme pas, qui ne surproduit pas, sans monnaie, égalitaire et dont la pharmacopée est basée sur les plantes endogènes, mérite d’être citée en exemple. Elle est une illustration de « la société contre l’État » de Pierre Clastres. Elle pourrait vivre dans Utopia de Thomas More. Cette fiction, semblable aux Lettres persanes, permet de se questionner sur notre civilisation « avancée ». Le récit est complété par les sources bibliographiques qui ont permis d’écrire cette fiction.