La linguistique de l’énonciation analyse les composantes de la langue, c’est-à-dire les traces linguistiques, matérielles et langagières inscrites dans le discours – littéraire, administratif, journalistique, didactique, politique, commercial, médical, militaire, institutionnel, religieux, publicitaire, procédural, etc. – par l’instance énonciative pendant les activités d’énonciation. Partant, elle examine les marques de soi laissées dans l’énoncé par l’instance énonciative selon le mode d’énonciation mis en œuvre. L’énonciation étudie donc le langage vu comme facette d’interlocution. En ce sens, l’énonciation (comme la pragmatique) se trouve au cœur de toutes les activités humaines, de toutes les relations humaines. Car on ne peut pas vivre sans communiquer, sans manipuler les investissements linguistiques et langagiers pour échanger des expériences en se trouvant à un endroit et à un moment donnés, quel que soit le mode d’énonciation mobilisé. Ce qui matérialise le fondement de la linguistique de l’énonciation post-classique. C’est dans cette vision que s’inscrit ce Dictionnaire critique de l’énonciation. Cet ouvrage s’adresse ainsi à des spécialistes de plusieurs domaines qui s’intéressent à l’analyse des ingrédients formels et matériels de la langue que met en œuvre son usager pour les besoins de la parole. Et ce, en fonction de l’allocutaire, explicite ou implicite