La sixième Méditation de Descartes, métaphysicien européen et mathématicien.

« Nous visons à parler de Dieu, ou encore, à écrire sur Dieu. C’est sur ce point que nous avons lu et compris la métaphysique cartésienne jusqu’à présent. Mais outre que notre compréhension repose sur un autre type d’expérience que la sensible, sans pourtant être ineffable ou inscriptible, Dieu se laisse voir à l’intelligence humaine selon une pluralité de modes. Ce qu’Aristote a dit de l’Être s’applique au Dieu des chrétiens (nous le présentons ainsi, pour la raison que l’auteur a été chrétien, catholique, toute sa vie). To eïn pollakos legetaï : l’Être se laisse dire de plusieurs manières. Or, pour qu’un discours soit organisé et limité en quantité, ces manières doivent pouvoir être déterminées, ou même, dénombrées. Ce seraient des chapitres, à rapporter à autant de noms divins. Ce qu’a fait en son temps saint Denys l’Aréopagite, avec d’autres Pères chrétiens dits Pères de l’Église garderait une influence décisive sur la métaphysique de Descartes. Tel est le postulat de départ : nous nous appuyons sur lui, et la suite de ce petit livre devrait confirmer qu’il est valable... »