De L'Être et du sort des mortels

Benjamin Orcajada emprunte le chemin de sagesse tracé par le vieux poète grec Parménide. Il y rencontre, après Socrate et Platon, la mystique plotinienne de l'Un et du Multiple, puis celle de Maître Eckhart pour qui le mystère de l'Être est celui de la "déité". Avec Martin Heidegger, notre modernité sera jugée pour son "oubli de l'Être" qui la condamne à l'errance. Enfin, nous apprenons avec Spinoza que le bonheur des hommes est d'expérimenter et de sentir qu'ils sont éternels dans l'Être. Par-delà les étonnantes spéculations aporétiques de la raison, la question porte aussi sur le mode de donation de l'Être tel qu'il se révèle dans l'expérience esthétique, et la peinture en particulier qui s'efforce de rendre visible l'invisible et nous fait voir l'âme des choses dans l'essentielle beauté de l'Être.