Les jeux de mots, et maux de je, se précipitent sous la plume de l’auteur, comme une signature, comme une sorte de tic, un toc irrépressible, et jalonnent ce recueil de poèmes singuliers. Une poésie particulière qui fait la nique à la mort, à l’amour et aux règles établies. Le calembour et la poésie n’ont traditionnellement jamais fait bon ménage dans la littérature française, c’est même terrain miné. Les traditionalistes ne s’y risquent pas et les surréalistes eux-mêmes ont été très prudents dans ce domaine. Ici, l’auteur n’a aucun complexe à relever le défi, tout en proposant un fond d’onirisme inattendu, presque ingénu, dont la subtilité nécessitera parfois la relecture.