Écrire, c'est partir, c'est vrai, quelque part, n'importe où, au cœur du bonheur, au ventre du malheur, au fil d'un fleuve, dans la loge d'un artiste, c'est partir sans préavis, sans carte, sans GPS, au gré du vent de l'inspiration, comme j'aime à le faire, fidèle à mon instinct, à mes habitudes, à mes préférences, c'est mettre ses pieds (de vers ?) dans des plats et ses doigts où ça fait mal, quelquefois, et tant de bien, d'autres fois, et c'est ce que je fais souvent, très souvent, et encore ici : écrire, c'est ma « came » à moi, qui m'aère les neurones sans les démolir ; alors, quand quelque chose me parle, quand ma muse pousse à la roue, je me lance, je consomme sans modération, goulûment, à plein temps, à plein cœur, à pleins regards, à pleins vers.