La réinvention de l’Afrique, le remodelage de son imaginaire créateur et la reconfiguration globale du monde face à l’avenir étaient au cœur de la pensée du professeur Kä Mana, un des monuments de la pensée africaniste et afrophile. L’écho des paroles de ses maîtres a inspiré le jeune poète congolais à chanter les beautés plurielles et éternelles de l’Afrique. Il monte ensuite au créneau, crachant sur le vent d’afro-pessimisme qui amarre l’imaginaire collectif, sur les chaînes qui tiennent encore ce continent sous les abysses de la galère, laissant un état d’immobilisme planer sur lui. Il propose in fine des panacées pour conjurer le sort fragile de son continent que l’opacité d’une brume cherche à ternir avant de rendre hommage à quelques esprits, figures de proue de la fierté africaine.