Ces poèmes sont un appel à l'insurrection, à la sédition lorsque tout ordre républicain étouffe le peuple avec ses lois d'airain. Ils doivent être lus à voix haute et pleine lors de meetings populaires, afin que l'homme de la rue et la femme violée, abusée, ne souffrent plus dans leur chair. Mais aussi afin que les enfants « sidarifiés » et tous les « ébonarisés » désapprennent à douter d'eux-mêmes et de la vie qui les emmure dans le mal-être. Comme a pu le reconnaître le Pr Georges Tchianga, « la poésie de Fernando d'Almeida s'inscrit dans la lignée de la poésie pragmatique, dévouée à une cause sacrée ». « Car enfin je parle de corps éventrésDe prisonniers passés par les armesDe roitelets aux mains gantées de crimes »