« J'ai eu l'idée d'un grand projet humanitaire européen pour lequel j'ai soulevé l'enthousiasme de l'opinion publique, des médias, des associations et de nos hommes politiques. Nous avons tous vu ou entendu le terrible problème des orphelinats roumains. Pouvons-nous – nous... Europe – laisser mourir des enfants de froid et de faim, près de nos frontières, dans ce qu'on peut appeler des camps de concentration sans chambre à gaz, mais, des chambres à mort lente de froid, de faim, et de manque d'amour ? Pouvons-nous regarder ces enfants, aux yeux cernés par la mort, se balancer, agrippés aux barreaux de leurs lits... lits, qui sont bien souvent leur prison ? Pouvons-nous après regarder nos enfants aux joues rosées, sans sentir notre cœur se briser ? »