La naissance d’une fille après quatre garçons aurait dû remplir de joie ma grand-mère, mais il n’en fut rien. Ce bébé femelle ne l’attire pas, non qu’elle soit plus maternelle avec ses garçons, mais elle les regarde avec fierté, et ce regard suffit à les aider à devenir des hommes, à aimer la vie. Ma mère ne reçoit pas ce regard bienveillant. C’est avec trop peu d’assurance acquise qu’elle me met au monde trente-quatre ans plus tard, moi Julia. Mon destin semble vouloir prendre des airs de déjà-vu.