Mademoiselle G.

« Alors, Grande Dame, et votre maréchal Tito, qu’est-ce qu’il devient ? La Grande Dame s’en moquait pas mal, elle était bien contente de ne pas être là-bas, malgré son mari tout amenuisé dans une charrette roulante. Elle retournait en Dalmatie tous les étés, chargée de présents pour sa famille. À cette occasion, la Grande Dame montait dans un mirage, le train de nuit pour Venise. Mademoiselle G. montait aussi parfois dans ce train mirifique, non pas encombrée de colis de ravitaillement, mais munie d’une ou deux valises où elle avait empilé ses masques et bergamasques, ses jupes en forme, ses “sweaters” moulants et ses ballerines.

Mademoiselle G. est professeur de français dans le collège d’une petite ville française, dans les années 1960. Mais un jour, son enseignement incomparable se heurte à la suffisance d’un inspecteur… »