Séisme du 12 janvier 2010 en Haïti. Entre l’incertain, le probable et...

Cinq ans depuis que ce tremblement de terre en Haïti qui redessina certaines villes et communes du pays et s’imposa dans l’imaginaire populaire comme Goudougoudou. Cinq ans que j’essaie de traduire une conscience du risque et de l’offrir aux citoyens que je côtoie, à ceux dont j’ai eu l’opportunité d’approcher l’univers en tant que maire, donc « responsable » de la capitale d’Haïti, Port-au-Prince. Cinq ans à fouiller dans des paperasses, des publications scientifiques, des livres, des rapports d’experts du gouvernement central de mon pays, des ONG., des bailleurs de fonds. Cinq ans à parler avec des spécialistes et à participer à des assises nationales et internationales pour faire le lien entre le macrocosme et le microcosme. Cinq ans pour comprendre, enfin la théorie de l’information, la réalité probabiliste, le principe d’incertitude, la conscience, etc. Cinq ans à accorder des interviews, à prononcer des conférences dans certaines grandes universités du monde, à digérer les remarques de gens de tout horizon et de toutes conditions sociales sur le « mal haïtien ». Cinq ans à visiter certains sites dédiés à la mémoire des disparus ou totalement délaissés et surtout à comprendre que les décideurs de la voie de sortie de cette grande douleur étaient plus que proches de Machiavel qui disait que « le mal doit se faire tout d’une fois : comme on a moins de temps pour y goûter, il offensera moins... ».