Le livre de la Genèse est comme la porte d’entrée d’un labyrinthe. Il oriente le voyageur vers l’intérieur de celui-ci en lui indiquant la direction à suivre grâce à ces mots affirmatifs que l’on trouve en-tête de l’ouvrage : « Au commencement, Dieu créa ... » (1,1). Ainsi, le touriste, donc le lecteur, sait qu’il entre dans un domaine dont l’Architecte est le Dieu du ciel et de la terre. Ce Dieu Créateur est d’emblée présenté comme le Sauveur, celui qui a le dernier mot au cœur de l’histoire humaine. Tout ce qui a souffle de vie tire son origine en lui. Le livre aborde également la question de la responsabilité face à l’ensemble de la création. C’est à lui qu’a été confiée la gestion des choses créées. Dès le départ, l’homme manifeste sa finitude. Créé libre, il va au-delà de la liberté en n’obéissant pas à l’ordre de son Créateur au sujet de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Et tout le récit se présente comme la conséquence du mal, appelé le péché, selon le choix fait par l’homme.