En grec ancien, le mot ἄγγελος (prononcer « anguélos »), dont sont issus nos anges, correspond au messager. Par conséquent, celui qui est εὐάγγελος apporte nécessairement une bonne nouvelle. Et une bonne nouvelle, en Grèce comme en Gaule, ça s'arrose ! Donc le mot grec εὐαγγέλιον, dont nous avons tiré notre évangile, correspond au remerciement et, parfois, au sacrifice offert aux dieux, pour les remercier de ce bonheur que nous recevons. Les quatre « évangiles » qui constituent le fondement du Nouveau Testament, c'est avant tout le Christ et son mystère. Pourtant, c'est également quelques disciples, des hommes et des femmes parfaitement humains et, par conséquent, soumis aux contraintes de notre condition. C'est ainsi qu'ils devaient partager avec nous le doute, les passions, l'espoir, les joies et les souffrances qui sont le lot de chaque existence. La courte prédication en Galilée et en Judée ainsi que le drame final ont-ils pu modifier leur âme ?