L’indépendance; celle du pays certes, mais surtout celle de la femme, qui en combattant bravement a triomphé non seulement du colonialisme, mais aussi de la tutelle de l’homme et surtout des tabous ! La liesse générale, l’explosion de joie des retrouvailles de tous ceux qui avaient survécu, épargnés par cette tragédie. L’euphorie. Jamais le peuple n’avait autant extériorisé sa joie ; plus jamais de mort ni de peur. Ces morbides processions de recherches des sépultures de ceux qui sont morts dans d’autres régions. Des fêtes à ne plus en finir. Maintenant, les couples se choisissent ; la révolution est passée par là. Les ambitions politiques avaient assombri cette victoire en replongeant la Kabylie dans l’état de siège.