1350

La peste noire (1347-1349) vient de ravager l’Europe, tout au moins pour son niveau paroxystique. Pendant l’année 1350, le fléau continue de rôder, il frappe ici et là. Ce malheur n’est pas le seul en cette période, car les routiers et les Anglais ravagent les provinces de France, que ni le roi Philippe VI (premier des Valois) ni son fils Jean II ne sont capables de contrôler. La chevalerie française se rendant à l’ost royal subit défaite sur défaite depuis 15 ans devant les Anglo-Gascons dérogeant à la « règle » du combat à cheval ; les forces vives du pays sont donc aspirées par la peste, la guerre, la razzia, l’impôt et finalement la disette récurrente. Les petits seigneurs sont partagés entre leur devoir de protection des villageois et celui du service à rendre au souverain. Avec 1350, nous entrons dans l’intimité de notre France de la guerre de Cent Ans ; elle se présente sous forme de résistance aux malandrins, de rapts, de meurtres, mais aussi de justice et d’injustice. Des hommes et des femmes luttent pour sauver leurs familles, d’autres agissent sous contrat pour les rançonner ou pour payer leur rançon. Le livre croise les destins d'un territoire du Bas-Poitou, mais aussi ceux d'aventuriers étrangers venus d'Avignon pour tenter d'accomplir une mission, les obligeant à traverser une partie de la France jusqu'au Poitou. Mais voilà qu'ils arrivent en pleine bataille entre baron anglais et petits seigneurs français.