À 20 heures, au mois d'octobre, les gens sont rentrés chez eux et sont en train de prendre leur repas autour de la table familiale. La plupart du temps, même, ils regardent la télévision. Les rues se sont vidées et les rares retardataires disparaissent rapidement dans l'embrasure des portes. C'est comme cela tous les soirs, comme un rite immuable. Hélène Lautrec continue cependant de passer au traitement de texte de son ordinateur les comptes-rendus qu'elle doit remettre demain à son patron. Elle ne s'occupe jamais de cette heure où les familles se recomposent. Cela ne l'intéresse pas. Il est 20 heures. Couverture : illustration d'Aurélie Malbec, artiste peintre.