L’Antillais arrivant en Île-de-France semble vouloir se distinguer de l’« Antillopolitain » en soulignant le fait que ce dernier ne parle pas le créole. La langue apparaît ainsi comme une variable primordiale dans la définition de l’identité antillaise. Il apparaît en effet que ce procès puisse être et est tenu à l’ensemble des Antillais, y compris ceux résidant aux Antilles. C’est pourquoi la distinction se révèle vouloir être marquée, non pas entre l’Antillais et l’« Antillopolitain », mais plutôt entre le « vrai » Antillais et le « faux » Antillais... Cette étude a pour ambition d’étudier cette distinction, faite selon l'auteure de manière assez violente, et d'en saisir les mécanismes et comprendre pourquoi elle existe.