L’objet de ce livre porte sur l’exécution en 1905 du « bandit Languille », voleur et assassin, sur une place publique d’Orléans. Condamné à mort par un arrêt de la cour d’assises du Loiret aux motifs d’assassinat et de vol qualifiés sur la personne d’un ancien aubergiste octogénaire, le prononcé de cette peine intervient dans un contexte de débats parlementaires et législatifs alors vifs, entre les partisans de la guillotine et les mouvements abolitionnistes naissants. Un évènement peu banal va renforcer la puissance de ce fait divers. Le médecin chef de l’Hôtel-Dieu d’Orléans obtient l’autorisation de dialoguer avec la tête du supplicié fraîchement « raccourci », pour voir si elle a encore, par des signes de manifestation, une vie consciente durant quelques secondes après la décollation.