Je ne range pas mes affaires , je les laisse traîner par terre, je laisse pourrir les oignons, les choux, je ne peux pas les toucher, elles ont une vie en soi, une «aura», comme dirait Walter Benjamin ! De quoi je fais le deuil ? Il me semble savoir ce que murmurent les arbres : plus jamais ! plus jamais ! Plus jamais, ce souffle, cette force, cette respiration, ce contact, ce regard, cette vie, vécut là, née à chaque instant, une naissance permanente, une morte permanente.