À bas bruit

« C’était important de venir ici, ce soir ! C’était important pour moi de saisir mon courage à deux mains et de me résoudre à enfin entamer mon travail de deuil, après vingt-deux longues années de refoulement, de déni ou de colère ! Je reviendrai, Père, Mère, c’est promis ! Je tâcherai de revenir plus vite et plus souvent que par le passé ! » À travers une réminiscence vive, le passé dans toute sa complexité viscérale est conjuré et donne lieu à un questionnement profond sur la vie et ses écueils, dont l’alcool. À bas bruit aborde les rapports humains à l’intérieur d’une famille où la mère, quand elle a bu, bouleverse la paix. Bien des années plus tard, le fils, médecin de profession, se souvient et aborde le problème de l’addiction maternelle, cherchant à comprendre, à savoir et à se repositionner, allant à l’encontre d’un sentiment de honte qui a trop duré. Le récit fait s’alterner poésie, drame et philosophie, avec une mise en abîme artistique de l’auteur narrateur dans le protagoniste même. J. Gilniat