“-Puis je refermais le carnet de vol et rêvais aux exploits de mon père américain, ce dont j'étais très fier. Mon père me manquait tellement. “-Les murs de ma petite chambre étaient couverts de photos de cet avion magique, ce B17, qui avait hanté le ciel de France de 1942 à 1944, jusqu'à la libération. Je le trouvais très beau. “-un modèle par dessus tout, c'était mon père le capitaine de l'US Air Force Michaël Lansky. Dans ma petite chambre, il avait toujours sa photo sous mes yeux en uniforme d'officier impeccablement coupé. Près de son B17 imposant, c'était une véritable gravure de mode à qui je voulais ressembler. Un rêve pour tout adolescent en mal d'idéal... “-Comme beaucoup de pilotes, il avait été tué aux commandes de son quadrimoteur. A chaque mission, on comptait de 10 à 50% de pertes et bien peu d'entre eux atteignaient leur tour de 25 missions leur permettant de rentrer aux États-Unis. “-Sur cette photo qui trônait en bonne place, il était comme je l'avais toujours imaginé, grand, svelte, mais en même temps carré d'épaule avec cet air décontracté qu'avaient tous les pilotes et les équipages de l'US Army Air Force. Elle avait été prise quelques jours avant sa mort par un correspondant de guerre de Stars and Stripes, le journal des forces armées américaines.” “-J'aurais voulu connaître qu'elle avait été sa vie de combattant durant sa carrière de pilote. Chacun de ses écrits me semblait important.” Témoignage vivant et récit de guerre documenté, la pièce de théâtre Un capitaine américain correspondant au roman ciel de cendres présente aux passionnés d'Histoire le destin héroïque du capitaine Michaël Lansky, officier pilote aux commandes de l'un des quadrimoteurs Boeing B17, le Black Hawk, anéanti par la Flak allemande le 1er janvier 1945 au-dessus de Cologne.