Les Fleurs de l’exil n’est ni un travail d’historien, ni une réflexion sur l’histoire du Maghreb, pas plus qu’il n’est une biographie de Lala Fatna Cherifa. C’est le récit de situations douloureuses, de séparations forcées du berceau familial très jeune, de rencontres avec le destin. Dans un contexte politique mouvementé et tragique, l’auteur s’interroge sur sa vie, celle de sa famille, afin de comprendre le destin de cette femme, sa grand-mère, qui a été contrainte de s’exiler toute sa vie à Kenadza et à Ain-Sefra. Les circonstances tantôt clémentes tantôt difficiles ont fait d’elle l’une des rares femmes lettrées de l’époque. Elle a su accepter le présent et composer avec le passé malgré un contexte socioculturel particulier et transmettre une vision d’un avenir conjugué avec l’espoir de voir un jour la raison de la liberté.