A travers cette conférence sur "Arts et démocratie" donnée en 1910, Rupert Brooke (traduit ici par son biographe Christian Soleil), poète et intellectuel de l'Angleterre du début du XXe siècle, pose les jalons d'une véritable politique artistique. Non parce qu'elle oriente idéologiquement la création, mais dans sa manière de penser les conditions matérielles et économiques de la perpétuation de l'art. Porteur des idéaux sociaux (et socialistes) de toute une génération d'intellectuels et d'artistes, enthousiaste et parfois utopiste, ce texte demeure, malgré son âge, un document littéraire et critique de premier ordre.