La réforme de l’armée centrafricaine est une épine dans le pied de tous les chefs de l’État de la République centrafricaine du fait que tous ont la même vision de l’armée : avoir une frange de l’armée pour les former et les doter à être des élites en vue de protéger leur pouvoir aux dépens de l’armée nationale. Cette politique entrave toute réforme pour avoir une armée républicaine et respectueuse des droits de l’Homme. Cette vision est la résultante de la perception du pouvoir par les chefs des États africains. Leur objectif est de s’éterniser au pouvoir. Craignant d’être renversés par l’armée, ces derniers affaiblissent l’armée nationale au profit de la sécurité présidentielle. La plupart des coups d’État en Afrique noire sont perpétrés par les leaders de l’armée, souvent ressortissants de l’école de Saint-Cyr. Dès lors, l’on se pose la question de savoir si le curriculum de leur formation est centré fondamentalement sur les coups d’État au lieu de la protection de la population et des institutions républicaines.