La peur d’un séisme majeur frappant Tokyo et son pourtour immédiat perdure depuis le catastrophique et meurtrier tremblement de terre du 10 février 1923 qui avait dévasté la plaine de Kanto. Cette inquiétude est stigmatisée par les propos tenus, au cours des années 1970 à 1980, par les géologues japonais qui scrutent la faille de Tokai, à 130 kilomètres au sud-ouest de Tokyo, qui traverse la baie de Suruga et qui pourrait encore ripper. Pour eux, « un jour ou l’autre la poussée de la plaque Philippines sur la plaque Amour finira bien par y relâcher une grande quantité d’énergie », et ils ont d’ores et déjà averti que la ville de Tokyo « était menacée par un Big One ».