La Tunisie reste encore trop souvent prisonnière des images de cartes postales, de plages exotiques, de ruines édifiantes, d’un désert de solitude. Autant de clichés qui hantent l’imaginaire ! À travers l'art des haïku et des tanka, muni de son appareil photographique et de sa plume, le haïjin se laisse transporter dans les souvenirs d’Hamilcar, de saint Augustin, d'Aladin, d’Ibn Khaldoun et de Barberousse pour écrire les feuillets d'un carnet de voyage. Il suit sans peine les empreintes fugitives des civilisations qui se sont succédées sur ces paysages, tels les Phéniciens, qui fondèrent Carthage, les Romains, qui la détruisirent et qui colonisèrent toute l’Afrique du Nord, les Byzantins, les Arabes, les Andalous, les Turcs, les Italiens et les Français.