Faire le deuil, est-ce fermer les portes de la généalogie ou les ouvrir ? Est-ce perdre quelqu’un ou le voir devenir éternel, impermanent et malgré tout, toujours présent ? — Vous venez pour un deuil ? — Oui et non — Comment cela ? — Je n’ai pas de deuil à faire, je n’ai pas perdu mon père, mais je l’ai perdu. Il est toujours là mais il n’est plus là. — Comment cela ? — Il est mort et je ne suis plus rien sans lui, mais il n’est pas rien car il est toujours là. — Comment cela ? — Je ne crois pas en la mort, d’ailleurs ce n’est pas une question de croyance. Je vous dis qu’il est là, tous les jours avec moi.