Après trois ouvrages chez le même éditeur, l’auteure se penche, cette fois, sur un sujet très grave et, semblerait-il, oublié à l’heure actuelle, le Sida. Pour ce faire, elle partage avec nous les lettres que lui a adressées son ami Mateusz, séropositif, de décembre 1986 à novembre 1987. On y lit la solitude, l’angoisse du lendemain due à des soucis financiers, les affections de toutes sortes qui ne guérissent pas malgré des traitements aux antibiotiques, l’espérance, la désespérance, le manque d’amour dont souffre cet homme de trente-cinq ans. Les appels au secours qu’il lance à sa nouvelle amie. Ses tentatives de suicide qu’il ne lui cache pas. Et Nickette Letrèp de déplorer que, depuis la découverte du Sida en 1981, on n’ait pas donné autant de moyens financiers aux chercheurs qu’on en a mis pour découvrir les vaccins contre le Covid-19 en un laps de temps aussi court.