Devant un beau sein qui s’illumine, la raison, le discours, la pensée sont impuissants. Un essai sur la chair ne peut prétendre qu’à l’expression désespérée d’une tentative de lucidité déchirée — la vision claire et distincte de ce qui, en-deçà du verbe, engage la totalité des viscères, jusqu’aux infimes fibres sensitives. Car l’évidence sensorielle d’un gros sein illuminé introduit l’excès et la transgression au sein de l’évidence en soi. D’où la pertinence d’une phénoménologie de l’apparition charnelle qui puisse introduire à une esthétique de la chair et de l’excès tout en assumant la cruciale disjonction entre vision esthétique et expérience érotique.