« En septembre 1970, Paul Charpier vient d’être élu secrétaire de section du parti communiste. (...) Il a été un de ces gauchistes vilipendés par le Parti et il n’a pas le sentiment de mythifier Mai 68 dans le bilan qu’il en dresse. Si le système continue à fonctionner comme avant, les manifestations, les débats et les grèves ont provoqué ou accéléré la remise en cause de normes périmées et donné un peu d’air à une société asphyxiée et sclérosée. Seulement, tout le monde sait que le Parti n’est pas à l’avant-garde pour les problèmes dits “de société”, comme la contraception, l’avortement, l’union libre – sans parler de l’homosexualité –, pour ne pas dire qu’il est même plutôt à la traîne. Et puis, il y a les acquis des négociations de Grenelle. Bref, Paul est convaincu que, même si elles ne sont pas toutes perceptibles deux ans après, les conséquences de ce mouvement social atypique seront importantes et durables. »