La tour Vertige étant la plus ancienne, les chantiers de rénovation avaient commencé par elle un an auparavant lors du renouvellement annuel de son gouverneur du conseil syndical appelé aussi « bourgmestre ». Cette personne, supposée élue et rémunérée par la Ville, s’appelait George Rémi. Depuis cet événement et malgré différentes réparations dûment réalisées, chiffrées et contrôlées, la Tour semblait vivre en autarcie. Elle se détachait de plus en plus des institutions souveraines, tout en présentant en temps voulu ses bilans économiques et sociaux, annonçant la deuxième réélection de monsieur Rémi, les résultats scolaires des élèves de la tour Vertige et en soumettant les sept cent cinquante carnets civiques. Deux mois avant ce jour, l’administration de la Tour avait déposé au Parlement une demande d’expérimentation d’une organisation à caractère autonome pour une durée de trois mois renouvelable. Puis soudain, le silence des ombres !