« Raymond Matabosch a-t-il le droit de se taire, de faire l'autruche ou de rester muet quand la chair des hommes sent l’odeur des brochettes grillées au nom d’un dieu vengeur ou d’un homme dieu ? Si dieu n’est ni vengeur ni homme, serions-nous possédés par le charme du diable, cet ange déchu, protéiforme qui incarne toutes les formes attrayantes, la chair, la femme, la sensualité que condamnent toutes les religions ? Baudelaire est-il dans le vrai lorsqu’il dit que « C’est le diable qui tient les fils qui nous remuent » ? Persisterons-nous dans quel genre de doute ? Le doute de faiblesse ou le doute de force, selon Alain ? Quelqu’un se rappelle-t-il un mois, une semaine ou même un jour, quelque part dans ce monde si vaste, sans la moindre trace d’une guerre ? Autant de questions que l’homo aditus naturoe se pose sans trouver la moindre réponse. La religion se tait, la politique fait l’autruche et ses littérateurs restent muets. » Le 26 mai 2007. Abdelouahid BENNANI, poète.