L'amour la poésie, pourrait paraphraser le titre d'un livre du philosophe Comte-Sponville : L'amour la solitude. Cette dernière se révèle, par la force d'aimer la beauté de notre vie intérieure, passage d'eaux vives. S'il revient à l'amour la grâce d'opérer cette révélation, de rendre heureuse et féconde, joyeuse et paisible la solitude lettrée, c'est sans doute parce qu'il est plus proche que toute autre vertu, de l'esprit. Ainsi, des lettres au goût de la vie, il y a, malgré des périodes moroses, comparables à une traversée d'interminables pluies et grisailles quotidiennes, naissance d'un autre monde. Bien que ce soit, au fond, toujours la même vie, l'amour s'y sent plus libre qu'avant, et l'art poétique, d'exclu qu'il avait pu paraitre au rang des savants, devient l'élu.