Ce jour-là j’étais seul ; ma bite à la main. Je me croyais un rien bien à l’abri de tout. Mais de fait j’étais un tout ; à l’abri de rien. Dès lors je fus tous tout et partout. J'étais le vent ; force qui rend fou. J'étais le feu ; fier si fascinant. J'étais l'eau ; qui noie ou nourrit tout. J'étais un tout entier au clou. J'étais le clou mais surtout le fou Qui, crucifiant son innocence vit son sang Nous éclaboussait tous ; en vagues et remous. Alors je devins fou à l'abri du rien. Renaissant par le sang épuré de tout. Je jurais ce jour de dire tout des riens. (...) Castres 1990 « La morale est le sabre qui misérabilise. Le visible un marais, où l’âme s’enlise. » (...)