« Il y a environ trois ans paraissait Le manifeste de l’universalisme, qui pourrait être considéré comme le premier cri d’un réveil philosophique. Voici à présent un recueil de pensées universalistes, qui pourrait être considéré comme le premier pas de la conscience dans cette nouvelle aurore qu’inventa le premier cri. Voici donc une œuvre qui nous invite à une véritable conversion du regard. Car la conscience universaliste authentique, celle qui comprend le vivant comme un et indivisible, ne saurait se déployer dans toute son envergure qu’en s’affranchissant des ultimes préjugés qui la tiennent prisonnière d’une vision littéralement "limitée" des rapports que peuvent entretenir entre elles les différentes sphères du vivant. Le but de ce livre nous apparaît donc clairement : pousser la conscience "non universaliste", pour ainsi dire, dans ses ultimes retranchements, la dépouiller des contradictions qui lui sont inhérentes, puis la livrer nue au jour brutal de principes nouveaux, jour brutal mais fécond et porteur d’un élan qui transcendera toute frontière physique et psychologique. Ici, l’universalisme prend vie en disant surtout ce qu’elle n’est pas pour éviter toute confusion avec d’autres idéologies et pour affirmer plus clairement ce qui fait sa singularité. C’est un premier pas hors des ruines de l’humanisme agonisant et du nationalisme révolu, à la poursuite d’un idéal de compassion universelle et d’acceptation mutuelle encore inaccessible, mais qui se profile à l’horizon tel un visage en pleurs dont on devine peu à peu les traits dans les brumes... » Dine Ibrahima