L’éducation familiale est de nos jours affectée par la pauvreté de la famille. Si les conjoints ne sont pas salariés (ou seulement l’un d’eux), c’est l’enfant qui prend sur lui la charge de payer sa scolarité et de nourrir sa famille. Ainsi, la pauvreté conduit à l’inversion des rôles. C’est l’enfant qui prend en charge la famille en menant des activités lucratives, ce qui le conduit, par une dialectique très curieuse, à être maître de ses parents et du coup à ne plus respecter leurs fonctions. « Le feu du soir » n’a plus aucun rôle, les enfants le désertent pour les aires des jeux et danses collectives des villages ou des cabarets. Extrait de la préface du Dr Nodjitolabaye Kouladoumadji, enseignant et chercheur, Département de philosophie, université de N’Djaména